Hélène Langevin
Hélène Langevin
© Christian Brault
Bref parcours
Bachelière en danse contemporaine de l’Université du Québec à Montréal (1987), Hélène Langevin fonde à la fin des années 80 le collectif Brouhaha Danse avec trois collègues chorégraphes aussi fougueuses qu’elle. C’est près de 10 ans plus tard, en 1996, qu’elle monte sa première création jeunesse : Roche, Papier, Ciseaux – et c’est un réel déclic pour celle qui enseigne la danse créative aux enfants depuis sa jeune vingtaine.
La chorégraphe crée Bouge de là en 2000, et les activités de la compagnie sont dès lors exclusivement consacrées à la création de spectacles s’adressant aux enfants de 3 à 10 ans. Ayant exploré diverses formes d’art tout au long de sa carrière, la directrice artistique s’est attachée à approfondir ses recherches sur le corps en mouvement avec pour objectif premier de fouiller la théâtralité et de créer un langage lui permettant de mieux transmettre sa vision du mouvement aux enfants.
Conciliant pédagogie et création, Hélène Langevin communique aux enfants avec passion le plaisir de danser depuis près de 40 ans. Son secret : ses chorégraphies laissent une grande place à leur imaginaire et à leur propre créativité. Et, toujours, son jeune public en redemande !
Pour en savoir plus :
La genèse
En 1987, après des études en danse contemporaine à l’Université du Québec à Montréal (1983-1987), Hélène Langevin s’associe à Ginette Ferland, Rolline Laporte et Guylaine Savoie, trois chorégraphes ayant la même fougue créatrice qu’elle, pour créer le collectif Brouhaha Danse. Rapidement, la compagnie se démarque par ses pièces toniques et festives, et ses happenings in situ qui se révèlent de véritables éloges à la désinvolture.
Au sein de ce collectif, qui donne la part belle au théâtre de rue, au cirque, à la performance, au spectacle déambulatoire et à l’animation, Hélène Langevin conçoit Brouhaha (1987), Ça frise la frénésie (1988), puis une série de spectacles réalisés collégialement : Méfiez-vous des faux frissons (1989), Claire (1991) et La galerie des horribles (1992), présentée à Dresden en Allemagne et au Centre national des Arts à Ottawa.
Le déclic
Parallèlement à sa carrière de chorégraphe, Hélène Langevin enseigne la danse créative aux enfants depuis ses 20 ans. En 1996, elle présente sa première création jeunesse : Roche, Papier, Ciseaux et c’est le déclic : elle constate avoir toujours vécu sa vie greffée à l’enfance ! Aujourd’hui, conciliant pédagogie et création, elle se consacre exclusivement à la création de spectacles s’adressant aux enfants de 3 à 12 ans au sein de la compagnie Bouge de là. Une véritable passion pour celle qui avoue son désir de transmettre aux jeunes le plaisir de danser depuis quatre décennies.
L'art en mouvement
Le désir omniprésent d’Hélène Langevin d’explorer différentes formes d’art la conduit à s’engager dans des projets entremêlant la danse, la vidéo, le théâtre, les arts visuels, les ombres chinoises, etc. Tout au long de sa carrière, elle s’est dédiée à approfondir ses recherches sur le corps en mouvement et à créer un langage lui permettant de mieux transmettre sa vision du mouvement aux enfants.
L’oeuvre, le corps et la collaboration
Privilégiant le travail d’équipe et travaillant souvent à partir de l’improvisation, la chorégraphe se considère comme un chef d’orchestre, donnant le ton et la qualité du mouvement — ou alors comme un peintre, dont la palette de couleurs serait constituée de la personnalité de ses danseurs, choisis avec soin pour chaque création dans l’objectif de créer une symbiose entre eux.
Le travail collaboratif d’Hélène Langevin avec son équipe artistique est le théâtre d’échanges nourrissants pour la création d’une œuvre. L’apport des interprètes, comme dans tout projet de la chorégraphe, constitue une part importante dans son processus créatif. Leur humanité, la façon dont ils et elles habitent leur corps, leur personnalité, leur rapport à la danse, leur singularité, vont à coup sûr influer sur la création. Charismatiques, bons communicateurs, ils serviront de courroie de transmission entre l’œuvre et le spectateur.
Les membres du jury qui ont couronné son spectacle À travers mes yeux Meilleure œuvre chorégraphique l’ont d’ailleurs reconnu : « Nous voyons ce qui anime, accroche et interpelle les enfants, ce qui a su, de toute évidence, interpeller tout autant les adultes membres de ce jury. Tout participe à créer un spectacle captivant : mouvement, scénographie, éclairages, costumes, musique. Du début à la fin, les choix sont judicieux, créatifs et remarquables. »
Les œuvres d’Hélène Langevin sollicitent constamment l’imaginaire de l’enfant. Celui-ci peut laisser libre cours à sa créativité dans son interprétation du spectacle et des thèmes abordés.